Composé vers 1950 par Trijang Rinpoche, précepteur du 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, l'hymne national tibétain est également appelé Gyallu. Bien qu'interdit dans la Région Autonome du Tibet il est encore aujourd'hui considéré comme l'hymne du peuple tibétain par le Gouvernement tibétain en exil.
Dans son livre Sept ans d'aventures au Tibet, l'Autrichien Heinrich Harrer rapporte que cet hymne fut composé lorsque se précisa la menace d'une « libération » du Tibet par la Chine. Il devait remplacer la musique de l'hymne britannique (God Save the Queen) que jusque là on jouait aux parades militaires. Les paroles exaltaient l'indépendance du Tibet et rendaient hommage à son illustre dirigeant, le dalaï-lama.
Traduction française
Tel un trésor qui exauce tous les voeux de bonheur et de bienfait,
La parole du Bouddha s’élève scintillante comme un diamant.
Vous Protecteurs qui veillez sur l’immense royaume du Dharma et des êtres,
Puissiez-vous étendre votre amour et votre compassion
Tel un océan sur le monde et dans l’univers.
Que la tête de l’Empereur, couronné de cent vérités, puisse atteindre le zénith.
Qu’une joie et un bonheur infinis recouvrent l’ensemble des trois provinces du Tibet,
afin que rayonne la gloire prestigieuse du pouvoir spirituel et temporel.
Que l’enseignement du Bouddha irradie dans les dix directions,
Et amène tous les êtres de tous les univers jusqu’au bonheur et à la paix.
Les qualités du Dharma et du peuple tibétain,
Resplendissent tel un soleil aux cent mille rayons bienfaisants.
Puisse leur pouvoir éclatant être victorieux du combat contre la sombre ignorance.